Le département des Alpes de Haute Provence accueille 2 traversées majeures à VTT : la TransVerdon (TV) et les Chemins du Soleil. Nous avons choisi cette dernière de Sisteron à Castellane. Un tronçon à faire en 7 jours + 1 petite étape (surplombant le Verdon) de la TV de Castellane à Rougon.

Donc 8 jours à 6+3 car nous partîmes à 6 (Titi qui conduit, François qui loue le véhicule et va le chercher à la fin de certaines étapes, Christophe qui gère l’organisation avec Christian, Mouloud qui se perd parfois mais ne lâche jamais et Pascaline qui roule à sa mesure, prend deux gamelles sans gravité, fait les courses et conduit quand les autres n’en peuvent plus.

Mais nous nous  trouvâmes à 9 en arrivant à Tartonne, Catherine et Philippe les actifs du collectif nous rejoignent avec Jean-Mi le soir de l’étape 4 (E4).

Cette formule itinérante « Tu roules et tu vas  rechercher le véhicule avec les bagages dans l’aprèm », révèle toute sa saveur si le beau temps est de la partie, si les étapes sont suffisamment courtes pour aller rechercher le van avec plaisir, des hébergements proches les uns des autres, variés, parfois rustiques mais authentiques (gite de la Clappe perdu dans la montagne (E3), cuisine parfumée  aux herbes…huuuum) et dans d’autres étapes plus proches de la ville  pour se ravitailler, boire un coup et le café en arrivant quand il fait chaud.

Tout est affaire de compromis : des étapes courtes et variées, un dénivelé raisonnable, une destination sud mais pas trop, une géographie et un relief accueillants, un département déserté mais pas désertique, donc des forêts aux singles bien roulants, des chemins forestiers ombragés qui montent  vers des cols où la vue t’emmène au loin vers d’autres falaises, d’autres clappes (c’est la même chose), d’autres belles descentes où tu te fais fouetter par les genêts en fleurs.

Le plus magique : la découverte d’un buisson de pivoines sauvages mauves au col de Guillein (E6) entre Thorame Basse et St André les Alpes.

Le plus merdique (François) : la dernière descente sur Castellane (E7) dans la grosse pierraille coupante qui roule sous les pneus (5 minutes c’est tout).

Les plus roulants : nombreux singles à flanc, en terre ou en aiguilles de pins (E5 Thorame Basse-St André les Alpes) que nous avons parfois refaits tellement c’était bon, dans l’aprèm à l’envers ou en remontant par une piste.

Olympique ? Le parcours 14 dit le Canyon (E1), Sisteron-Château Arnoux, qui sert de camp d’entrainement à la FFC, avec son flow au fond du canyon, de belles marches franchissables, virages relevés, passerelles au-dessus des ruisseaux et descentes raidasses de 8-10 m freins bloqués.

La plus facile  : E2 de Château Arnoux à Digne en passant par des villages perchés, le long d’un affluent de la Durance :  la Bléone.

La plus difficile ? La remontée sur la voie Romaine entre Chasteuil et le plateau steppique du Suech au dessus de Rougon (E8 Castellane- Rougon). Magnifique mais raide et pavée par les Romains.

J’arrête là, j’en rêve encore.

Christian